Les données relatives aux rencontres montrent un abandon de la norme culturelle traditionnelle au profit de stratégies et d’interactions plus variables. Cela confirme l’idée que de nombreuses personnes remettent en question les hypothèses liées au genre. Les hommes sont moins enclins à payer pour les rendez-vous et les femmes sont plus enclines à partager les coûts. Cette tendance se reflète dans l’attitude des adultes plus âgés à l’égard des rencontres. Ils ont tendance à penser que le jeu traditionnel des rencontres est plus difficile à maîtriser. Mais quel est le véritable moteur de cette tendance ?
Les hommes attendent des femmes qu’elles paient pour leurs rendez-vous
Les hommes avaient l’habitude de payer eux-mêmes leurs sorties avec des femmes, mais cette coutume a évolué ces dernières années. La plupart des hommes sont désormais prêts à payer les sorties de leur partenaire après six mois. En fait, 83 % des hommes et 58 % des femmes disent s’attendre à ce que leur partenaire paie pour leurs sorties à un moment ou à un autre de leur relation. Ce changement de coutume a coïncidé avec l’évolution des rôles des hommes et des femmes et l’augmentation des revenus des femmes.
Bien que la tendance soit à la hausse, les hommes hésitent encore à s’affranchir des règles archaïques de la drague. Ils peuvent encore se sentir mal à l’aise de payer pour leurs rendez-vous parce que c’est ce que les hommes sont censés faire. De plus, les femmes qui ne paient pas leurs rendez-vous sont souvent considérées comme des preneuses par les hommes.

Mais les hommes se sentent de plus en plus mal à l’aise lorsqu’ils demandent aux femmes de payer pour leurs rendez-vous. De nombreux avocats spécialisés dans le divorce affirment que les hommes devraient payer les premiers rendez-vous d’une relation. Ils affirment que c’est le meilleur test décisif pour déterminer la compatibilité des deux parties. Cette tendance est tellement répandue qu’une vidéo expliquant pourquoi les hommes devraient payer pour leurs rendez-vous a été vue plus de 342 000 fois.
Si certaines femmes se sentent offensées par l’idée que les hommes paient pour leurs rendez-vous, d’autres l’apprécient. Certaines préfèrent même que l’homme paie le premier rendez-vous. D’autres souhaitent que les hommes partagent la facture de manière égale lors du premier et du deuxième rendez-vous.
Selon une nouvelle étude, deux tiers des hommes aimeraient que leur partenaire couvre une partie des dépenses lors de leurs rendez-vous. Cependant, les hommes sont plus enclins à payer lors du premier rendez-vous, tandis que les femmes sont plus enclines à partager les coûts lors des rendez-vous suivants.
Les hommes hésitent souvent à partager les dépenses lors des sorties parce qu’ils se sentent coupables de ne pas aider leur partenaire. Cette pratique est ancrée dans l’esprit des hommes depuis le début des relations, lorsqu’ils apprennent encore à traiter les femmes et à former des partenariats égaux. En général, les hommes plus jeunes paient pour leurs rendez-vous afin de paraître « virils », mais plus tard, les femmes sont censées participer, ce que l’on appelle la galanterie effilée.
Une étude menée par l’université Chapman et l’université d’État de Californie à Los Angeles a révélé que les hommes et les femmes pensent qu’ils doivent partager les frais lors des rendez-vous. En fait, près de huit hommes sur dix se sentent coupables d’accepter l’argent des femmes lors de leurs rendez-vous. Bien que les hommes soient plus enclins que les femmes à proposer leur aide pour payer un rendez-vous, cette pratique ne dure qu’un temps limité.
Les adultes plus âgés considèrent que les rencontres sont plus difficiles à l’ère de #MeToo
Une nouvelle étude a exploré l’effet du mouvement #MeToo sur les rencontres. Elle révèle que 51 % des célibataires américains affirment que le mouvement a modifié leur comportement. En outre, près de la moitié des célibataires affirment qu’il a permis de lancer une conversation indispensable. L’étude, menée par Match, a interrogé plus de 5 000 personnes et s’est concentrée sur leurs habitudes en matière de rencontres.
Le mouvement #MeToo a suscité des questions sur ce qui constitue une agression sexuelle et sur ce qui constitue des avances appropriées. Il a également jeté un coup de projecteur sur l’idée de « coercition » et de « consentement ». À l’ère actuelle de #MeToo, de nombreuses personnes prennent le mouvement au sérieux, notamment les trentenaires. En conséquence, beaucoup peuvent revenir sur des rencontres passées avec une vision différente du consentement.
Les résultats indiquent que le mouvement #MeToo a rendu les rencontres plus difficiles pour les hommes et les femmes. Bien que les plus jeunes soient moins susceptibles de dire que les rencontres à l’ère de #MeToO ont rendu les choses plus difficiles pour les femmes, les adultes plus âgés et les républicains sont tous deux plus susceptibles d’exprimer ce point de vue.